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GÉOGRAPHES ET HISTORIENS SECONDAIRES

Isidore de Charax fut un des ingénieurs chargés par Agrippa d’établir les mesures de distances les plus intéressantes à relever pour évaluer l’étendue de l’empire. Il s’occupa spécialement de l’Orient. Nous avons de lui, sous le titre d’Étapes de Parthie (Σταθμοὶ παρθικοί, en latin Mansiones Parthicæ), une sorte d’itinéraire, de Mésopotamie en Arachosie, qui n’est probablement qu’un fragment d’un ouvrage beaucoup plus étendu[1].

Un écrit anonyme, d’époque byzantine, intitulé Mesure ou Périple de la Grande Mer (Σταδιασμὸς ἤτοι περίπλους τῆς μεγαλῆς θαλάσσης), paraît remonter à un original grec composé à Alexandrie dans les premiers temps de l’empire. C’est une description mutilée, mais intéressante, des côtes de la Méditerranée. Elle se rattache très probablement, elle aussi, au mouvement de recherches géographiques dont l’établissement de l’empire fut l’occasion et dont Agrippa fut le promoteur[2].

VII

Avec ses qualités et ses défauts, l’œuvre de Strabon suffit à définir l’idée de l’histoire, telle qu’elle a été comprise par les Grecs de ce temps. Nous pouvons donc passer plus rapidement sur les écrits d’un certain nombre d’historiens et d’érudits de moindre importance. Contentons-nous de nommer : Dios, auteur d’une histoire de Phénicie, dont Joseph vante l’exactitude reconnue[3] ; — Chérémon, qui avait écrit des Αἰγυπτιακά,

    l’abrégé de Marcien, voir plus loin, ch. vii, sect. 6, et C. Müller, Geogr. gr. min., t. I, p. 515.

  1. Pline, Hist. nat., II, 242-246 ; IV, 9, 102, 121 ; V, 40, 47, 127, 129, 132, 135, 140, 150 ; Athénée, III, 93 d ; Marcien, Epit. peripl. Menippi, 2, Müller, Geogr. gr. min., I, p. , 244.
  2. C. Müller, Geogr. gr. min., I, 427.
  3. C. Apion, I, 17. Cf. Antiq. Juive, viii, 5, 3. Gr. t. XII, p. 495.