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CHAP. IV. — SOPHISTIQUE SOUS LES ANTONINS

l’Éloge de Rome (Or. XIV, Ῥώμης ἐγκώμιον), écrit probablement en 155 ; — quelques harangues politiques (Or. Or. XV, Σμυρναϊκὸς πολιτικός ; Or. XLII, Περὶ ὁμονοίας ταῖς πόλεσιν, prononcée à Pergame dans les premières années du règne de Marc-Aurèle pour recommander la concorde aux trois grandes villes d’Asie, Pergame, Smyrne et Éphèse, qui se disputaient la prééminence : Or. XLIV, Ῥοδιακὸς περὶ ὁμονοίας : Or. XL, Σμυρναίοις περὶ τοῦ μὴ κωμῳδεῖν ; — des discours de condoléance (Or. XIV Ἐλευσίνιος, sur l’incendie du temple d’Éleusis, en 182 ; Or. XLIII, Ῥοδιακός, à propos du tremblement de terre qui ravagea Rhodes, vers 155) ; — les deux panégyriques relatifs l’un au temple de Cyzique (Or. XVI), l’autre à l’eau de Pergame (Or. LV) : — tout un groupe de compositions à demi lyriques, en l’honneur de diverses divinités (Or. I-VIII), auxquelles on peut joindre les deux hymnes oratoires à la mer Égée (Or. XVII, Εἰς τὸ Αἰγαῖον πέλαγος) et au puits d’Asclépios (Or. XVIII, Εἰς τὸ φρέαρ τοῦ Ἀσκληπιοῦ) : un compliment à Antonin (Or. IX, Εἰς βασιλέα), composé vers la fin de son règne ; — enfin un petit nombre de discours d’un caractère privé (Or. X, Ἀπελλᾶ γενεθλιακός ; Or. XI, Εἰς Ἐτεωνέα ἐπικήδειος ; Or. XII, Ἐπὶ Ἀλεξάνδρῳ ἐπιτάφιος). — À ce premier groupe, se rattachent aussi les Discours sacrés, dont nous avons parlé plus haut.

Viennent ensuite les œuvres de discussion et de critique. En tête, le Περὶ Ῥητορικῆς (Or. XLV), plaidoyer en deux parties, dans lequel Aristide réfute l’opinion exprimée par Platon au sujet de la rhétorique dans le Phèdre et le Gorgias. Puis, la Lettre à Capiton (Or. XLVII), où il se défend d’avoir manqué de respect à Platon dans le précédent discours. L’Apologie pour les Quatre (Or. XLVI, Ὑπὲρ τεττάρων, ample justification historique de Miltiade, Thémistocle, Cimon et Périclès, dont Platon avait parlé dédaigneusement dans le Gorgias. Enfin, quel