patétisme et au stoïcisme ; éclectisme qui est justement un des signes avant-coureurs du néoplatonisme[1]. — Atticos, d’après la chronique d’Eusèbe, était en pleine réputation dans les dernières années du règne de Marc-Aurèle (vers 175). Ses commentaires sur Platon nous sont connus par quelques citations, et il nous reste dans Proclos des extraits de son Explication du Timée[2]. Eusèbe nous a conservé en outre des fragments d’un écrit de lui, de titre incertain, dans lequel il semble avoir cherché à défendre le platonisme pur contre l’invasion de certaines idées aristotéliciennes[3]. Infidèle en cela à l’éclectisme du temps, il s’y rattachait cependant en faisant large part à l’élément stoïcien ; et d’ailleurs, ce qu’il excluait surtout, comme aristotélicien, c’était ce qui s’opposait à la tendance mystique, de plus en plus prédominante dans le platonisme[4]. — Théon de Smyrne s’applique à éclaircir et à commenter la partie mathématique des écrits de Platon. Nous possédons une partie au moins de ses commentaires (Τὰ κατὰ ἀριθμητικὴν χρήσιμα εἰς τὴν τοῦ Πλάτωνος ἀνάγνωσιν)[5], et son livre sur l’Astronomie[6]. Dans le premier de ces ouvrages se marque fortement l’influence que les spéculations systématiques des néopythagoriciens tendaient à exercer sur l’école de Platon[7]. Le second paraît emprunté en grande partie à un écrit péripatéticien et atteste, lui aussi, la tendance qu’avaient alors les diverses doctrines à s’amalgamer[8].
- ↑ Zeller, Ph. d. Gr., t. V2, p. 22 et suiv. ; Freudenthal, Hellen. Studien, III, 322 et suiv.
- ↑ Proclos, 87 B. 315 A.7, C. 30 D. 63 C, D. 129 D.187 B. 234 D.
- ↑ Eusèbe, Prép. évang., XI, 1-2 ; XV, 4-9.
- ↑ Zeller, Ph. d. Gr., t. IV2, p. 808.
- ↑ Theonis Smyrnaei philosophi platonici expositio rerum mathematicarum ad legendum Platonem utilium, rec. Ed. Hiller, Lipsiæ, 1878 (Bibl. Teubner).
- ↑ Theonis Smyrnaei liber de astronomia, Paris, 1849.
- ↑ Zeller, Ph. d. Gr., t. V2, p. 212.
- ↑ Voir, dans l’édition citée de l’Astronomie de Théon, la dissertation de H. Martin.