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GALIEN

fournie par les animaux aquatiques (Περὶ τῆς ἀπὸ τῶν ἐνυδρων τροφῆς)[1]. Le second a gardé une certaine réputation pour ses deux écrits en dialecte ionien, l’un Sur les causes et les signes des maladies aiguës et chroniques (Περὶ τῆς ἀπὸ τῶν ἐνυδρων τροφῆς), l’autre Sur le traitement des maladies aiguës et chroniques (Περὶ θεραπείας ὀξέων καὶ χρονικῶν παθῶν). Tous deux sont remarquables par une forme vive, qui fait valoir quantité d’observations justes ; mais, quant au fond, la critique moderne semble avoir démontré qu’Arétæos n’avait guère fait que suivre pas à pas les enseignements d’Archigénès, qui s’était illustré au temps de Trajan[2].


De tous ces médecins écrivains, aucun n’est comparable, ni pour la réputation, ni pour la variété des connaissances et des aptitudes, ni pour la puissance de l’esprit, ni enfin pour l’activité littéraire, à Galien. C’est lui qui, avec Ptolémée, représente le mieux la science de ce temps ; son œuvre mérite qu’on s’y arrête quelques instants.

Claude Galien naquit à Pergame sous le règne d’Adrien, en l’an 134 de notre ère[3]. Son père, Nicon, homme intelligent et réfléchi, probablement architecte, semble avoir été familier avec la géométrie et ses applications. Le goût des mathématiques était d’ailleurs

  1. Medici script. græci min. de Ideler, t. I.
  2. Édition principale : Aretæi Cappad. quæ supersunt rec. et illustr. F. Ermerius, Utrecht, 1847 ; accompagnée de prolégomènes. — Pour la bibliographie, voir l’art. de Wellmann dans Pauly-Wissowa, Aretaios, II, 669.
  3. Suidas, Γαληνός. Galien lui-même fournit de nombreux renseignements sur sa biographie ; particulièrement dans l’opuscule Sur ses propres ouvrages, c. 1, 2 et 11. Voir aussi Sur les passions, c. 4 et 8. — Études biographiques : Ackermann, Historia litteraria Galeni, dans le t. I de l’édition complète de Kuhn, p. xvii et suiv. ; Pass, Cl. Galeni vila ejusque de medicina merita et scripta, diss., Berlin, 1854.