la vie monastique (Πρὸς τοὺς πολεμοῦντας τοῖς ἐπὶ τὸ μονάζειν ἐνάγουσιν). Un peu plus tard, mais probablement encore avant de quitter la solitude, Jean composa ses trois discours de consolation À Stagire, destinés à calmer le trouble maladif d’un esprit qui avait cru trouver la paix au sein de la retraite et qui s’y consumait dans l’inquiétude (Πρὸς Σταγείριον ἀσκητὴν διαμονῶντα). — Devenu diacre, puis prêtre, il continue à écrire comme il l’avait fait étant moine. Les six livres Sur le sacerdoce (Περὶ ἱερωσύνης), qui sont considérés à bon droit comme une de ses plus belles œuvres, furent publiés, selon Socrate (Hist. ecclés., VI, 3), en 381. Du même temps sont les deux traités À une jeune veuve (Εἰς νεωτέραν χηρεύσασαν) et Contre les seconds mariages (Περὶ μονανδρίας). Le livre plus développé Sur Le célibat (Περὶ παρθενίας) semble avoir été composé un peu plus tard. À cette période encore appartiennent deux ouvrages de polémique : le Discours sur Saint Babylas, de 382, adressé aux païens, en vue de leur démontrer la puissance divine du christianisme par l’humiliante défaite que Saint Babylas avait infligée à Julien, lorsque celui-ci voulut déplacer ses restes ; et la Démonstration de la divinité du Christ à l’adresse des Juifs et des Hellènes (Πρὸς τε Ἰουδαίους καὶ Ἕλληνας ἀπόδειξις ὅτι ἐστὶ θεὸς ὁ Χριστός) probablement publiée vers 387. Malgré le nombre de ces traités, il est manifeste que, dans cette seconde période, Jean écrit moins, parce qu’il s’adonne surtout à la prédication. — Comme patriarche de Constantinople, c’est aussi par la parole surtout qu’il agit. Toutefois, il compose alors ses curieux opuscules À ceux qui entretiennent chez eux des vierges (Πρὸς τοὺς ἔχοντας παρθένους συνεισάκτους) et Sur l’inconvénient pour les femmes consacrées à Dieu d’habiter avec des hommes (Περὶ τοῦ τὰς κανονικὰς μὴ συνοικεῖν ἀνδράσι), où se manifeste si vivement le zèle de réforme qu’il déployait dans la direc-
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CHAP. VII. — L’ORIENT GREC AU IVe SIÈCLE