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des ilôts et de la formation des ponts que de l’extension de la greffe.


Section II.Conditions nécessaires au succès.


§ I. — Pour analyser les phénomènes cliniques qu’on observe sur une plaie greffée, j’ai supposé une plaie bourgeonnante, de bonne nature, je me suis mis enfin dans les meilleures conditions possibles. Il me reste maintenant à déterminer quelles sont ces conditions.

Une greffe peut-elle réussir dans n’importe quelle plaie ? à n’importe qu’elle période d’évolution de cette plaie ?

On a répété à satiété que la greffe n’offrait de réels avantages que dans les plaies de mauvaise nature, à cicatrisation lente, recouvertes de bourgeons mollasses, en un mot, dans les plaies ou aucun moyen thérapeutique ne pouvait provoquer la formation de la cicatrice. Et bien, dans ce cas, la greffe ne peut réussir. Il faut au moins que la plaie présente quelques bourgeons de bonne nature pour qu’il soit permis de compter sur le succès, et encore ce succès sera-t-il douteux.

Voici d’ailleurs comment s’exprime M. Reverdin sur les conditions relatives au succès :

« Pour obtenir un succès à peu près à coup sûr, il faut : 1° que la plaie soit recouverte de bourgeons charnus ; 2° que l’organisation de la surface granuleuse soit assez avancée pour que la cicatrice commence à se former sur le bord ou soit au moins sur