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ment la disposition suivante : très étroits au milieu, ils s’évasent légèrement au point où ils se confondent avec l’ilôt et avec la cicatrice marginale, de telle façon que la greffe a l’aspect d’une raquette ou d’une feuille ovalaire pétiolée.

Il est à remarquer que les mêmes phénomènes se passent entre deux greffes. Une fois que ces ponts sont formés, ils s’élargissent dans leur milieu, de sorte qu’en un certain moment il ne reste que quelques points isolés à cicatriser. L’aspect que présente alors la plaie est tout à fait l’inverse de celui qu’elle offrait quelque temps après que les premières greffes déposées avaient établi leur adhérence. Alors, en effet, les greffes tranchaient par leur couleur sur le fond rosé de la plaie ; actuellement, ce sont les bourgeons qui tranchent par leur couleur sur celle de la cicatrice.

§ III. — La dimension des ilôts obtenus par le procédé Reverdin n’est pas très considérable ; ils atteignent le diamètre de pièces de 0,20 cent. ou de 0,50 cent. ; ces dimensions peuvent arriver par exception au diamètre d’une pièce de 2 francs. Si on emploie le procédé Ollier, ou encore celui de Colrat, on conçoit que les ilôts atteignent des dimensions plus considérables. Dans tous les cas, ces dimensions sont limitées ; un ilôt ne s’étend pas indéfiniment ; à mesure qu’il s’éloigne de son centre, il devient plus faible, s’amincit, et s’il ne rencontre pas un autre ilôt, il devient stationnaire. Retirant de ce fait une conclusion pratique, je crois, avec M. Reverdin, qu’il faut plutôt attendre la guérison de la coalescence