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ressortent de la pratique de la greffe, nous en trouverons quelques-uns parfaitement applicables à la médecine des animaux.

D’une manière générale, les avantages qu’on retire de la pratique de cette opération, sont : 1o  l’accélération de la cicatrisation ; 2o  rendre celle-ci possible dans le cas de plaies rebelles ; 3o  obtenir une cicatrice plus solide, plus souple et résistant mieux à l’ulcération ; 4o  empêcher la soudure de deux plaies voisines ; 5o  s’opposer à la rétraction.

§ I. — Il est évident qu’il est toujours utile de hâter la cicatrisation d’une plaie ; il y a dans ce point, en médecine vétérinaire, un but économique, que le praticien doit toujours s’empresser d’atteindre. Nos animaux domestiques portent souvent de vastes plaies, suite de délabrements occasionnés eux-mêmes par des mortifications de parties osseuses ou fibreuses (je veux parler du mal de garrot) ; ces plaies, lentes à cicatriser, entraînant comme conséquence des pertes séreuses, incompatibles parfois avec la valeur de l’animal, pourraient, ce me semble, être essentiellement amendées par la partie des greffes.

Dans ce cas, on pourrait, à l’exemple de M. Ollier, pratiquer un grand nombre de greffes, qu’on disposerait en séries rectilignes et qui, devenant le point de départ d’ilôts cicatriciels, amèneraient une prompte guérison. Et d’ailleurs, la durée de la cicatrisation serait-elle très peu diminuée, que l’opération devrait être pratiquée quand même, car elle n’entraîne pas avec