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elle le moindre frais. Toutes les plaies par arrachement., auxquelles sont sujets tous nos animaux domestiques, seraient, je crois, traitées avantageusement par ce procédé.

§ II. — L’indication de cette opération en vétérinaire, ayant trait aux ulcères rebelles, aux plaies chez lesquelles la cicatrisation s’effectue avec lenteur, n’existe pas pour ainsi dire. On sait, en effet, que nos animaux sont peu disposés à ces solutions de continuité entretenues le plus souvent par un vice constitutionnel. Cependant l’influence de certains tempéraments (lymphatiques), peut entraver la cicatrisation des plaies chez quelques animaux. Mais dans ce cas, comme en médecine humaine d’ailleurs, je crois que si on retire quelque avantage de la greffe, on en retire un bien plus grand encore des médications spéciales, propres à combattre cet état fâcheux que présentent les sujets. Ce n’est pas à dire pourtant que les greffes ne doivent pas être appliquées, car les auteurs s’accordent à leur donner une certaine influence.

§ III. — La solidité et la souplesse de la cicatrice sont encore deux avantages que le praticien peut utiliser dans la pratique des greffes chez nos animaux domestiques. Pour ces derniers comme pour l’homme, une cicatrice capable de résister à l’ulcération est certainement un grand bienfait. Ils sont plus exposés à l’influence des causes extérieures, leur travail, leurs harnais les exposent à des frottements continuels, qui produiront