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LE COFFRET DE SANTAL


Un jour, j’ai mis mon cœur dans sa petite main
Et, tous en fleur, mes chers espoirs du lendemain.

L’amour paye si bien des trésors qu’on lui donne !
Et l’amoureuse était si frêle, si mignonne !

Si mignonne, qu’on l’eût prise pour une enfant
Trop tôt belle et que son innocence défend.

Mais, elle m’a livré sa poitrine de femme,
Dont les soulèvements semblaient trahir une âme.

Elle a baigné mes yeux des lueurs de ses yeux,
Et mes lèvres de ses baisers délicieux.

                                   

(Avec des rythmes doux, j’endors ma rêverie
Comme une mère fait de son enfant qui crie.)

                                   

Mais, il ne faut pas croire à l’âme des contours,
À la pensée enclose en deux yeux de velours.