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Pendant les huit ans que dura leur union, les deux époux semblent avoir été heureux[1].
Le 9 avril 1821[2], un fils leur naquit ; il fut baptisé, deux mois plus tard, à l’église Saint-Sulpice, leur paroisse[3].
- ↑ Quarante ans après son premier veuvage, Mme Aupick écrit à Asselineau : « M. Baudelaire dont j’ai conservé un bien doux souvenir… »
- ↑ Et non le 21 avril comme Gautier l’a dit, par erreur, dans le très beau travail placé en tête des Œuvres complètes de Baudelaire.
- ↑ Voici le texte de l’acte de baptême : « Le jeudi, 7 juin 1821, a été baptisé Charles-Pierre, né le 9 avril dernier, fils de Joseph-François Baudelaire, peintre, et de Caroline Dufays, son épouse, demeurant rue Hautefeuille, no 13. Le parrain, Pierre Pérignon, rue Saint-Augustin, no 8 ; la marraine, Louise Coredougnan, femme Pérignon, épouse du parrain, lesquels ont signé avec nous, le père présent. Baudelaire, Pérignon, C. Pérignon, Couturier, prêtre. » Le poète se trompait donc quand il donnait à Poulet-Malassis le renseignement que celui-ci a consigné sur un feuillet de son exemplaire des Fleurs du mal, 1ère édition) : « Baudelaire nous a appris l’autre jour, en conversant, qu’il avait été tenu sur les fonts baptismaux par Naigeon (l’athée Naigeon) et Mme Ramcy, la femme du sculpteur. » Du reste, l’erreur de Baudelaire s’explique, pour partie du moins, par une confusion de son acte de baptême avec son acte de naissance ; puis il savait que les deux frères Naigeon, le conservateur et le conservateur adjoint de la galerie du Luxembourg, avaient été, comme Ramey, au nombre des amis de son père ; ils figurent même parmi les membres du conseil de famille convoqué, après la mort de François Baudelaire pour nommer à Charles un premier subrogé-tuteur, qui fut M. Pérignon.
Le titre de peintre, donné, dans cet acte de baptême, à l’ancien chef des bureaux du Sénat, indique qu’après avoir pris sa retraite, il se livra sans contrainte à son goût pour les beaux-arts. L’inventaire du mobilier, fait à sa mort, mentionne une vingtaine de pastels et de gouaches qui étaient, en partie son œuvre, en partie celle de sa première femme.