Aller au contenu

Page:Cugoano, Réflexions sur la traite et l'esclavage des Nègres, Royez, 1788.djvu/111

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
99
et l’esclavage des Nègres.

méprise les lois éternelles, et fait tout le mal qu’il imagine, s’il espère qu’il lui en reviendra du profit, et s’il ne prévoit aucun danger. Tels sont les voleurs, les marchands et les propriétaires de Nègres ; ils n’examinent pas et ne se soucient même pas d’examiner combien ils font de tort aux Afriquains ; ils gagnent de l’argent, cela leur suffit.

L’introduction de la captivité chez les divers peuples fit naître autrefois la peine du talion comme un préservatif nécessaire. Celui qui avait plongé un citoyen dans la servitude était puni par la servitude, comme celui qui avait tué avec une épée, était tué avec une épée. Châtier les coupables, c’est exercer la justice ; mais c’est être inique que d’aller au-delà de la peine du talion et de se souiller des crimes des oppresseurs eux-mêmes. Ainsi le gouver-