Page:Cugoano, Réflexions sur la traite et l'esclavage des Nègres, Royez, 1788.djvu/135

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
123
et l’esclavage des Nègres.

qui se trouvent parmi eux. Si le Seigneur ne nous avait pas laissé quelques fideles, nous aurions été comme Sodome, et nous aurions ressemblé à Gomorrhe. Isa. ch. 1. vers. 9.

Mais depuis que la servitude des Afriquains est devenue un usage familier à toute l’Angleterre, il n’est aucun homme dans ce royaume et dans toutes les colonies qui puisse être innocent et à l’abri de la colère divine. Il a connu le mal, il ne s’est pas élevé avec force et promptitude contre lui, et il n’a pas essayé de le détruire. Au contraire tous les hommes en place, tous les nobles, tous les juges, ont tous honteusement favorisé la traite et l’esclavage des Nègres. Aussi sont-ils tous d’autant plus coupables qu’ils ont eu plus de pouvoir. Aussi doivent-ils être punis de l’oppression des Afriquains, et des dangers auxquels ils