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Page:Cugoano, Réflexions sur la traite et l'esclavage des Nègres, Royez, 1788.djvu/171

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et l’esclavage des Nègres.

prières ? pourquoi n’obligerait-elle pas les colons à ne nous plus maltraiter ? pourquoi ne nous ferait-elle pas rentrer dans les droits naturels que nous avons à la liberté ! est-ce légitimement que l’on nous en a privés ? puisse l’Être-suprême graver toutes ces vérités dans les cœurs anglais ! il est juste qu’ils aient les premiers l’honneur d’affranchir les Nègres ; puisque ce sont eux qui ont les plus d’esclaves. Cette bonne action étendra leur pouvoir, augmentera l’influence de leur philantropie, & Dieu lui-même les recompensera, en versant des biens abondans sur eux & sur toutes les places qui leur appartiennent. Mais si le peuple et la législation de la Grande-Bretagne gardent toujours une indigne silence, et continuent de tolérer l’esclavage et de se moquer de nos malheurs ; s’ils permettent toujours que les brigands nous commercent et s’enrichis-