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et l’esclavage des Nègres.

cavernes de voleurs, ils seraient changés en des temples de la bienfaisance, où le malheureux Afriquain trouverait des amis, des protecteurs et des maîtres qui lui apprendraient les sciences utiles. Alors l’hospitalité serait une des qualités des Nègres, alors les voyageurs pénétreraient aisément dans l’intérieur de l’Afrique, de nouvelles sources de commerce et de richesses s’ouvriraient, et cette terre si fertile enrichirait l’Europe. — Sur la foi des voleurs de Noirs on criera à l’exagération, et on aura tort. Le caractère des Afriquains, leur pays et les productions de leur sol ont toujours été défigurés par les marchands d’esclaves, Ils n’ont vu qu’à travers le voile épais de leur avarice et de leur cupidité, etc. S’ils n’avaient pas annuellement dépeuplé l’Afrique, on pourrait certainement y faire un trafic considérable. — Si les Anglais dont les par-