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Page:Cugoano, Réflexions sur la traite et l'esclavage des Nègres, Royez, 1788.djvu/182

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Réflexions sur la traite

lemens sont si élevés et qui ont souvent soutenu leur liberté aux dépens de leur fortune et de leurs têtes, abolissaient l’esclavage et l’oppression, leur philantropie ne leur serait pas désavantageuse. Ils s’attacheraient par la reconnaissance les royaumes de l’Afrique, ils se fourniraient de marchandises utiles, et auraient le bonheur de contribuer à la félicité de ceux qu’ils ont si inhumainement traités. Si les Nègres étaient conduits avec bonté, s’ils étaient un peu instruits ils aimeraient insensiblement les sciences, ils ne s’enfonceraient peut-être pas dans leurs mystères les plus sacrés, mais ils chériraient ceux qui leur auraient donné les moyens d’améliorer leur intelligence, et ils témoigneraient leur reconnaissance par tous les services possibles. Les factoreries anglaise auraient la plus grande extension ; et si l’Angleterre jadis si remar-