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Page:Cugoano, Réflexions sur la traite et l'esclavage des Nègres, Royez, 1788.djvu/49

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et l’esclavage des Nègres.

veillance de leurs patrons, ont obtenu leur liberté, et se sont instruits par leur industrie, dans les arts mécaniques, ou dans d’autres professions utiles. Quelques Noirs ont été emmenés par leurs maîtres dans des contrées libres, et ils y ont trouvé la liberté, mais ils n’ont jamais reçu de bienfaits des voleurs d’esclaves. Semblables à tous les hommes ignorans, ceux d’entr’eux qui obtiennent la liberté, ont généralement les mœurs corrompues. L’Afrique est, sans doute, la source de ces maux ; car les Noirs, y vivant ordinairement avec des apostats, apprennent plutôt leurs juremens et leurs blasphêmes que toute autre chose. Sans doute, il peut arriver que des Afriquains connaissent un peu la religion chrétienne et ses grands avantages. Ainsi Ukawsaw-Groniosaw, prince afriquain qui a vécu en Angleterre, dans une si grande pauvreté qu’il se-