le servir. Mais quand la convention était faite entre le maître et l’esclave, si le vassal agréait son service, il ne pouvait plus être renvoyé ; et il refusait quelquefois sa liberté, lorsque le tems fixé pour la fin de son esclavage arrivait.
L’état auquel furent réduits les Cananéens qui survécurent à leur patrie, ressemblait beaucoup à celui du pauvre, dans les contrées libres. Ils conduisaient le bois, portaient l’eau, et étaient payés en proportion de leurs peines. Leurs familles et eux avaient abondamment les choses nécessaires à la vie. Ils étaient libres ! Voulaient-ils s’en aller ? il n’était pas permis de les frapper. On ne faisait pas de recherches, on n’offrait pas de récompense à celui qui apporterait sa tête. Mais dans les Indes occidentales, l’Européen qui ramène un esclave perdu ou qui apporte sa tête sanglante, comme celle d’une