Page:Cultru - Un empereur de Madagascar au XVIIIe siècle - Benyowszky.djvu/158

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

faite par Benyowszky, le départ des commissaires et du baron lui-même, tout est correctement exposé. La confection du roman est donc postérieure à la première rédaction des Mémoires ; celle-ci serait l’œuvre d’un sieur Chevillard, d’ailleurs inconnu, auquel Benyowszky aurait fourni des notes plus ou moins bien ordonnées et un simple canevas.

Voici comment le rédacteur définitif raconte l’aventure dans le texte édité, à Londres :

« Le 2 février 1776, M. Corby, un de mes officiers les plus affidés m’apprit que la vieille négresse Suzanne, que j’avais amenée de l’île de France, qui dans sa jeunesse avait été vendue à des Français et avait vécu plus de cinquante ans dans cette île, avait répandu le bruit que sa compagne, la fille du Rohandrian Ampansacabé, Ramini-Larizon, ayant été faite prisonnière, avait été vendue à des étrangers et qu’elle avait des preuves que j’étais son fils. Cet officier m’apprit, de plus, que sur ce bruit, la nation Sambarive avait tenu plusieurs cabarres ou assemblées pour me déclarer héritier de Ramini et, par conséquent, maître de la province de Mananhar, et, ensuite, successeur de sa dignité d’Ampansacabé ou chef suprême de la nation, titre qui, depuis la mort de Ramini-Larizon était éteint… Le 9 février 1776, j’appris d’un interprète qu’un vieillard, de la province de Mananhar, avait divulgué des prophéties, qui annonçaient un changement général dans le gouvernement de l’île et qui avait assuré que le descendant de Ramini rebâtirait la ville de Palmyre. »

Alors les noirs lui envoyèrent des ambassadeurs pour s’assurer de sa véritable descendance, mais cela lui attira l’hostilité des Saphirobays parce que les chefs de cette tribu avaient autrefois trempé dans le meurtre de Ramini-Larizon. Il explique ainsi la guerre qu’ils lui firent.

Pourtant ce début ne donne pas ce qu’il semble promettre : il n’est plus question de rien ou peu s’en faut jusqu’à la date du