Page:Cultru - Un empereur de Madagascar au XVIIIe siècle - Benyowszky.djvu/209

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gouvernement, a neuf toises de longueur sur douze de largeur avec trois bastions de trois toises sur deux et demie. Dans chaque bastion est un canon présenté à un sabord fait dans les palissades.

La construction de ce fort consiste en des palissades plantées dans le sable, qui sortent de terre d’environ quatre pieds. Il y a une seconde enceinte, environ à dix-huit pieds de la première, dont les palissades sortent aussi de quatre pieds. Entre les deux enceintes, au pied du premier entourage, est un talus de sable d’environ trois pieds, qu’on peut appeler glacis. Toutes les palissades ont été pourries par l’humidité, et la valeur de ce fort, lorsqu’il était neuf, ne peut aller au delà de cent pistoles, puisque cinquante palissades ne coûtent qu’un fusil. Il doit y avoir eu aussi mille ou douze cents journées de volontaires pour préparer le terrain. Dans l’intérieur du fort sont des bâtiments en palissades, couverts en paille, à peu près comme les cases des noirs des habitants de l’île de France.


DIMENSIONS


Un bâtiment pour deux officiers. Longueur, 21 pieds ; largeur, 10 pieds.

Un magasin. Longueur, 28 pieds ; largeur, 10 pieds.

Des casernes pour 25 hommes. Longueur, 40 pieds ; largeur, 10 pieds.

Une poudrière en palissades, couverte en paille. Longueur, 40 pieds, largeur, 7 pieds.

Un corps de garde. Longueur, 10 pieds ; largeur, 7 pieds.

Les palissades de ces différents bâtiments sont aussi pourries, et comme j’ai déjà supposé le terrain préparé, ils ne peuvent être évalués à plus de cinquante fusils, qui, à quinze livres, font sept cent cinquante livres. Somme totale du fort et des bâtiments, les douze cents journées de volontaires comprises à dix sols, prix qu’il leur a été fixé lorsqu’ils ont été payés, deux mille trois cent cinquante livres. M. de Benyowszky l’évalue cent pistoles de plus. La circonférence totale de ce fort, bastions compris, est de cinquante et une toises.

À quarante toises dans l’ouest du fort, comme je l’ai déjà dit, est le gouvernement. C’est une maison sans étage, construite en palissades, équarries, couverte en paille, planchéiée en dedans, lambrissée en nattes et plafonnée en toile. Elle a à peu près soixante pieds de long sur vingt-deux de large, est divisée en trois pièces : celle du milieu est une salle, à gauche la chambre de Mme la baronne,