Page:Cultru - Un empereur de Madagascar au XVIIIe siècle - Benyowszky.djvu/83

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seulement les ordres donnés, mais encore le compte détaillé des journées d’hommes que les travaux accomplis ont coûtées. On en jugera par quelques extraits qui se rapportent aux ouvrages dont on vient de parler.

« Il est ordonné au sieur Marange, ingénieur, après avoir levé le plan, de reconnaître l’emplacement de Marancet pour procéder au comblement des marais afin de pouvoir y avoir une ville au bord de la rivière Tanguebale et un fort ainsi que la bâtisse des différents édifices qui y seront nécessaires (le 15 février 1774, à bord du Desforges). »

La dépense fut de 19,790 livres.

« Il est ordonné aux sieurs Marange et Gareau de Boispréaux, ce dernier, ingénieur adjoint : 1° de lever le plan de l’anse de la Corderie à l’île d’Aiguillon, de saigner les marais qui l’inondent et de construire une grande case et 6 cases pour le logement des malades ; en second lieu de faire un chemin à la montagne de la Découverte pour y placer le pavillon d’observation ; 3° de faire construire à l’anse des Convalescents, 4 cases pour les convalescents ; 4° de construire la boulangerie ; 5° id. un magasin et 2 cases à mi-montagne pour le logement des esclaves attaqués de la petite vérole (14 avril 1774). »

La dépense alla pour ces derniers travaux, d’après le compte du génie, à 23,810 livres.

« Il est ordonné au sieur Gareau de Boispréaux de faire exécuter le projet de la plaine de Vallé-Amboak autrement Plaine-de-Santé, de faire combler les bas-fonds et faire les saignées et défrichés nécessaires pour rendre l’air plus sain et le terrain propre à la culture. Il fera les édifices nécessaires et élèvera un fort sur la montagne qui domine la plaine ; bien entendu, que pour la facilité des manœuvres, il fera raser le sommet de la montagne, abattre tous les bois, ainsi que de combler les fossés au pied d’icelle pour