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SUR MADAME NECKER

trouvait l’occasion d’un généreux et éloquent appel à la pacification des esprits, à la réconciliation des cœurs, précisément en prenant pour médiatrices ces femmes, ces épouses, ces mères dont Mme Necker avait si bien peint le rôle et l’influence :

« J’avais cherché dans la lecture solitaire de quelques livres de morale soit une distraction passagère, soit de la force et du courage. Quelques pages vraiment célestes d’un écrit récent sur le Divorce m’ont ramené vers la chose publique, l’âme échauffée par des idées et des espérances de salut général que je me sens le devoir d’épancher. La vérité, la chaleur, la force avec laquelle la femme auteur de cet écrit parle de l’influence des femmes sur les mœurs et par les mœurs sur la félicité générale, la persuasion qu’elle exerce elle-même sur ses lecteurs par les paroles vertueuses et éloquentes qui roulent de sa plume, m’ont fait penser que la puissance publique ne pourrait rien faire de plus utile à la patrie, dans les conjonctures présentes, que d’emprunter le secours des femmes pour rétablir au milieu de nous l’ordre social troublé jusque dans ses sources les plus profondes. »

Un autre jour, réfutant des paradoxes spirituels mais licencieux de Vigée, attentatoires à la dignité