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sur le divorce

la considération à la gloire et la foi à la renommée : consolation de la vieillesse, elles rassemblent du moins autour d’elle tous les débris des affections de la jeunesse, et souvent elles entr’ouvrent les barrières qui nous séparent de l’avenir. Souvent une famille nombreuse, fruit d’une chaste et longue union, prolonge notre être dans un temps indéfini ; l’amour et l’espérance nous découvrent le sort de notre postérité, et une épouse fidèle forme le nœud qui joint notre existence à celle des siècles futurs : mais ces jouissances délicates se perdent irrévocablement par la permission du divorce ; et cette loi odieuse dérobe aux vieillards, déjà dépossédés par le Temps, quelques fleurs échappées à sa faux et qu’ils pourroient glaner encore dans le champ moissonné de la vie.

Tous les états ont des devoirs différens, quoique sous l’empire de la même morale. Le mariage, en multipliant nos rapports, nous oblige à vivre hors de nous et dans les personnes dont le sort nous est confié ; et c’est ainsi que les époux ont une double conscience, avec le droit d’en appeler de l’une à l’autre : ainsi les remords assoupis se réveillent ; ainsi les âmes ti-