Page:Curie - Œuvres de Pierre Curie, 1908.djvu/504

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tanée compense exactement l’apport continu d’émanation ayant sa source dans le radium.

On peut faire l’expérience suivante : Le récipient de verre rempli d’air (fig. 2) communique par la partie rétrécie avec l’ampoule qui renferme une solution de radium . Au bout d’un certain temps l’émanation s’est répandue en , et les parois intérieures de ce récipient sont activées. On sépare le récipient du radium en fermant en à la lampe. On peut ensuite étudier le rayonnement extérieur du récipient en le transportant dans le cylindre intérieur d’un condensateur cylindrique (fig. 3). Ce cylindre intérieur est en aluminium : on le porte à un potentiel de 500 volts. Le cylindre extérieur du condensateur est en cuivre ;

fig. 3.
fig. 3.



il est en relation avec un électromètre et un quartz piézoélectrique. On mesure à l’aide du quartz le courant qui traverse le condensateur. Ce courant est provoqué par les rayons de Becquerel qui s’échappent du tube , traversent le cylindre d’aluminium et rendent conducteur l’air entre les deux cylindres. L’appareil est entouré d’une enveloppe métallique protectrice , reliée à la terre.

On constate que le rayonnement du tube diminue avec le temps suivant une loi exponentielle rigoureuse de la forme

,

étant la valeur du rayonnement à l’origine du temps, la