quents, dont la proportion, par rayon α, a été calculée, en admettant que l’action répulsive du rayon α sur le proton s’exerce suivant la loi de Coulomb. Eu égard à l’effet de dispersion anomale, signalé plus haut, il y a désaccord sur ce point entre la théorie et l’expérience, l’écart augmentant avec la vitesse des rayons α générateurs, c’est-à-dire avec la réduction de la distance entre le rayon α et le proton, au moment du choc. Par exemple, en utilisant des rayons α de 8 centimètres de parcours, Chadwick et Bieler ont obtenu, dans la direction θ = 30°, environ 100 fois plus de rayons H que le nombre prévu, l’ordre de grandeur du nombre observé avec le dispositif expérimental considéré étant 4 × 10-3 rayons H par rayon α.
Les rayons H naturels sont produits soit dans l’hydrogène gazeux, soit dans un corps hydrogéné tel que la paraffine. Ils forment un faisceau hétérogène, même si les rayons α générateurs sont de même vitesse, car la vitesse d’un rayon H dépend de l’angle sous lequel il est émis. L’hétérogénéité est, en général, encore accrue du fait que les rayons α générateurs éprouvent un ralentissement dans la matière hydrogénée qu’ils traversent, et que les rayons H sont produits dans cette matière à diverses profondeurs de pénétration des rayons α. Un dispositif d’observation des rayons H naturels est représenté dans la fig. 12.
La projection de protons de grande vitesse peut avoir lieu non seulement quand les rayons α subissent des chocs exceptionnels dans une matière hydrogénée, mais aussi quand ces chocs ont lieu