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M. CURIE.

lequel le nouveau spectre domine, et les trois plus fortes raies du baryum, seules visibles, indiquent seulement la présence de ce métal à l’état d’impureté. Ce produit peut être considéré comme du chlorure de radium à peu près pur. Enfin j’ai pu, par une nouvelle purification, obtenir un chlorure extrêmement pur, dans le spectre duquel les deux raies dominantes du baryum sont à peine visibles.

Voici, d’après Demarçay[1], la liste des raies principales du radium pour la portion du spectre comprise entre λ = 500,0 et λ = 350,0 millièmes de micron (µµ). L’intensité de chaque raie est indiquée par un nombre, la plus forte raie étant marquée 16.

λ. Intensité. λ. Intensité.
482,63 10 453,35 9
472,69 5 443,61 8
469,98 3 434,06 12
469,21 7 381,47 16
486,30 14 364,96 12
464,19 4

Toutes les raies sont nettes et étroites, les trois raies 381,47, 468,30 et 434,06 sont fortes ; elles atteignent l’égalité avec les raies les plus intenses actuellement connues. On aperçoit également dans le spectre deux bandes nébuleuses fortes. La première, symétrique, s’étend de 463,10 à 462,19 avec maximum à 462,75. La deuxième, plus forte, est dégradée vers l’ultra-violet ; elle commence brusquement à 446,37, passe par un maximum à 445,52 ; la région du maximum s’étend jusqu’à 443,34, puis une bande nébuleuse, graduellement dégradée, s’étend jusque vers 439.

Dans la partie la moins réfrangible non photographiée du spectre d’étincelle, la seule raie notable est

  1. Demarçay, Comptes rendus, décembre 1898, novembre 1899 et juillet 1900.