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Page:Curie - Traité de radioactivité, 1910, tome 1.djvu/291

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voirs B et C ; si ensuite on ouvre le robinet R, l’air chargé d’émanation qui se trouvait dans le réservoir A se répand dans les réservoirs B et C et les rend lumineux. On ferme alors le robinet R et l’on plonge le réservoir C dans l’air liquide. Au bout d’une heure, on constate que le réservoir B a perdu sa luminosité, tandis que le réservoir C est encore lumineux ; l’émanation a, en effet, quitté le réservoir B et est venue se condenser en C dans la partie

Fig. 58.


refroidie ; cependant le réservoir C n’est pas très lumineux, parce que la phosphorescence du sulfure de zinc est plus faible à la température de l’air liquide qu’à la température ambiante. On ferme ensuite le robinet R", ce qui interrompt la communication entre les deux réservoirs B et C, on retire le réservoir C du vase D contenant de l’air liquide, et on le laisse revenir à la température ambiante. Le réservoir C est alors vivement illuminé tandis que le réservoir B est toujours obscur ; l’émanation, qui au début de l’expérience était répandue dans les deux réservoirs, se trouve, en effet, tout entière maintenant dans le réservoir C. Dans cette expérience la condensation de l’émanation se fait d’autant plus rapidement que la pression du gaz est plus faible, la diffusion de l’émanation du réservoir B vers le