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Page:Curie - Traité de radioactivité, 1910, tome 1.djvu/292

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réservoir C se trouvant facilitée quand la pression est réduite. On peut aussi remarquer que le réservoir B peut conserver encore une certaine luminosité alors que l’émanation est déjà entièrement contenue dans le réservoir C ; en effet, ce réservoir, ayant acquis une certaine radioactivité induite en présence de l’émanation, ne se désactive que progressivement quand l’émanation l’a quitté, et la disparition complète de la radioactivité induite demande quelques heures.

MM. Rutherford et Soddy ont déterminé la température de condensation de l’émanation du radium de la manière suivante : Un lent courant gazeux de vitesse constante pouvait être envoyé dans une spirale de cuivre ayant 3m de longueur et plongeant dans un bain d’éthylène liquide (fig. 59). L’éthylène était constamment agité et l’on pouvait abaisser sa température en entourant d’air

Fig. 59.


liquide le vase qui le contenait. La température de la spirale était déterminée par sa résistance électrique qui s’est montrée approximativement proportionnelle à sa température absolue. Des essais préliminaires ont été faits à ce sujet : on faisait passer dans la spirale un courant d’intensité connue, et l’on mesurait la différence de potentiel entre les deux extrémités. Cette détermination a été faite à 0°, à la température d’ébullition de l’éthylène liquide -103°,5, à la température de solidification de l’éthylène -169°, et à la température de l’air liquide que l’on évaluait à l’aide des Tables de Baly d’après la proportion d’oxygène. La courbe qui donnait la résistance de la spirale en fonction de la