Page:Curie - Traité de radioactivité, 1910, tome 1.djvu/64

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dans différents gaz, on trouve que ces quotients ne sont pas très différents, étant donné surtout ce fait que les mesures ne se rapportent pas généralement à des gaz à pression et température égale, et que le dessèchement des gaz peut ne pas être parfait. Si l’on admet que pour les ions gazeux, comme pour ceux produits dans les électrolytes, la charge est toujours un multiple d’une certaine charge élémentaire, nous devons en conclure que les ions gazeux négatifs étudiés ont tous la même charge et qu’il n’y en a pas de valence différente comme dans les électrolytes.

Si l’on fait

,


on trouve pour la valeur du produit

Ion négatif dans l’air sec unités E. S.
Ion n»gatif dans l’oxygène 0000000»
Ion n»gatif dans l’hydrogènexx 0000000»

Désignons, d’autre part, par la charge d’un atome d’hydrogène dans l’électrolyse ; la charge transportée par 1cm³ d’hydrogène à la pression atmosphérique et à 0° est représentée, comme on sait, par

,


soit

unités E. S.

Pour 1cm³ d’hydrogène sous pression atmosphérique normale et à la température de 15° cette charge serait un peu plus faible, et l’on aurait E. S. On voit donc que la charge d’un ion négatif est très voisine de celle que transporte un atome d’hydrogène dans l’électrolyse.

Pour les ions positifs, les quotients obtenus indiquent, en général, une charge plus forte, mais n’atteignant pas une valeur double. Ainsi les valeurs trouvées pour les produits dans l’air et dans l’hydrogène sont respectivement et  unités E. S.

En vue d’éliminer les incertitudes relatives à la détermination séparée des coefficients de mobilité et de diffusion, M. Townsend[1] a utilisé un dispositif expérimental, dont le principe est

  1. Townsend, Proc. Roy. Soc., 1908.