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le suivant : deux plaques horizontales et (fig. 13) sont placées parallèlement à une distance convenable ; des ouvertures circu-

Fig. 13


laires de même rayon sont découpées dans les plaques, les centres des cercles étant sur une même verticale. Une toile métallique fine ferme l’ouverture supérieure, et un disque remplit presque entièrement l’ouverture inférieure, tout en restant isolé de la plaque par un étroit espace d’air. Au-dessus de la plaque se trouve une plaque parallèle aux plaques et . Un champ électrique est établi entre et et un champ de même sens est établi entre et . Les ions sont produits dans le volume d’air compris entre et  ; des ions d’un signe seulement traversent la toile métallique et pénètrent dans le champ uniforme au-dessous de celle-ci. En se déplaçant sous l’action de ce champ , ils diffusent en même temps dans une direction latérale, de sorte que certains d’entre eux sont recueillis par le plateau et les autres par la plaque annulaire . La proportion des ions recueillis par le disque augmente avec l’intensité du champet peut être déterminée avec précision. Le calcul montre d’ailleurs que cette proportion ne dépend que du produit et qu’on peut en déduire la valeur de ce produit. On trouve par ce procédé, pour l’ion négatif dans l’air,

unités E. S.

Par conséquent il est légitime d’admettre que la charge de l’ion négatif est égale à celle d’un atome monovalent dans l’électrolyse. Cette charge, étant la plus petite de celles qui aient été mesurées, porte le nom de charge élémentaire.

Pour les ions positifs, les résultats obtenus dépendent du dispositif expérimental. Les ions positifs peuvent être tous bivalents,