fortement une petite plaque de métal ; on attendait que la chute rapide initiale de la radioactivité induite fût terminée (le radium A est alors détruit) ; on comparait le rayonnement pénétrant de la plaque à celui d’une ampoule contenant une quantité connue de radium, on mettait la source en place et l’on faisait le vide dans le tube E ; on commençait ensuite l’expérience, et de temps en temps on contrôlait la valeur de l’activité de la source en utilisant les rayons pénétrants émis à l’extérieur du tube. Il était nécessaire de tenir compte de la diminution de l’activité en fonction du temps.
Le nombre des impulsions est proportionnel à la surface de la fenêtre, à l’intensité de la source et varie en raison inverse du carré de la distance ; il est indépendant de la pression et de la nature du gaz dans la chambre d’ionisation, ainsi que de la différence de potentiel utilisée. L’émission des particules se fait uniformément dans toutes les directions. Tous ces points ont été directement vérifiés par l’expérience. Le nombre des particules émises par unité de temps varie notablement, indiquant ainsi que la loi du hasard intervient dans le phénomène d’émission du rayonnement. Connaissant la valeur moyenne du nombre de particules reçues par unité de temps et l’angle solide sous lequel la surface de la fenêtre est vue de la source, on en déduit facilement le nombre total des particules émises par la source. On a trouvé ainsi
pour le nombre des particules émises en une seconde par une
quantité de radium C qui est en équilibre avec un gramme de
radium. Ce nombre est supposé égal à celui des particules émises
par un gramme de radium au minimum d’activité. Il diffère notablement
du nombre indiqué précédemment (§ 132).
En remplaçant la chambre d’ionisation par un écran au sulfure de zinc placé contre la fenêtre, on a pu s’assurer que chaque particule produit une scintillation ; les scintillations étaient observées au moyen d’un microscope.
On a pu observer par la même méthode l’effet des particules de l’uranium, du thorium et de l’actinium, et il semblait possible de mettre en évidence l’action individuelle d’une particule
Si les particules des quatre faisceaux du radium sont en nombre égal, le nombre des particules émises par gramme de