radium en équilibre radioactif et par seconde est 13,6.1010. Nous avons vu, d’autre part, que dans les mêmes conditions on obtient pour le nombre des particules de grande vitesse 5,3.1010 d’après M. Rutherford et 1011 d’après M. Makower. Les nombres des particules et émises par un gramme de radium en équilibre ne sont donc pas différents comme ordre de grandeur.
Connaissant le nombre des particules émises par seconde par le radium C qui est en équilibre avec un gramme de radium et connaissant de plus la charge qui accompagne ces particules (§ 132), on trouve pour la charge d’une particule la valeur moyenne
les valeurs obtenues dans plusieurs expériences étaient comprises
entre 8,7.10-10 et 10,1.10-10.
M. Rutherford a admis que cette valeur est le double de la charge élémentaire, et que la valeur de celle-ci est, par conséquent, plus forte que celle admise à la suite des expériences de M. J.-J. Thomson et de M. Wilson. Il a donc proposé d’adopter pour la charge élémentaire le nombre 4,65.10-10 Ce nombre est en accord avec celui qui a été déduit par M. Planck des lois du rayonnement et avec les résultats de certaines expériences récentes (§ 11).
La charge d’une particule du polonium a été mesurée par M. Regener[1]. L’expérience consistait à mesurer la charge positive émise par une lame portant un dépôt de polonium en couche mince, et à compter le nombre des particules émises dans le même temps par la même lame, en utilisant les scintillations produites par ces particules sur un écran phosphorescent. La méthode suppose donc que chaque particule donne lieu à la production d’un point lumineux.
En comparant le nombre des particules comptées par la méthode électrique à celui observé par la méthode des scintillations, quand la chambre d’ionisation est enlevée et remplacée par un écran phosphorescent transparent fixé à l’extrémité du tube E en D (fig. 136), MM. Rutherford et Geiger avaient trouvé que la méthode optique donne un résultat inférieur de 4 pour 100 environ à
- ↑ Regener, Acad. de Berlin, 1909.