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celui que fournit la méthode électrique. La concordance semblait donc bonne, et l’on pouvait espérer l’améliorer encore en perfectionnant les conditions de l’expérience. Pour cela l’écran au sulfure de zinc collé a été remplacé par des lames minces taillées dans la blende naturelle, dans du diamant ou de la willémite. Les scintillations étaient observées au moyen d’un microscope muni d’un objectif à immersion, et les observations n’étaient commencées qu’après un long séjour dans l’obscurité. La source radiante se trouvait dans un tube dans lequel on faisait un vide parfait, et l’angle solide comprenant les rayons utilisés était défini par un diaphragme, de telle manière que le nombre des points lumineux à compter fût en moyenne d’un pour deux secondes. La numération était faite par un procédé d’enregistrement et, pour éliminer l’effet des oscillations du nombre des particules rayonnées, on comptait dans chaque série d’expériences environ 5 000 points lumineux. Le dispositif expérimental est

Fig. 137.


représenté dans la figure 137.

En modifiant l’orientation de la plaque active P on peut étudier la répartition du rayonnement suivant des directions faisant un angle variable avec la normale à la plaque. On trouve que, quand cet angle varie de 0° à 87° (fig. 138), le nombre des scintillations reste constant ; c’est seulement pour un angle supérieur à 88° que se manifeste une décroissance rapide du nombre des particules reçues, et il est probable que cet effet est attribuable aux inégalités