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Page:Curie - Traité de radioactivité, 1910, tome 2.djvu/214

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L cm
pour
l’air.
pour
l’air.
pour
l’aluminium.
pour
le plomb.
Rayons cathodiques, vitesse 2.109  
2280,4
Rayons cathodiques, vitesse 1010  
2283,4 15000,2,3 7150,1
Rayons de l’uranium 
15000,43 2740,1
Rayons de l’uranium 
15107,43 2714,1 122,5
Rayons Röntgen durs 
15500,43 122,5
Rayons du radium 
15000,43 2740,1 120,5


143. Ionisation et absorption. — Le nombre d’ions créé dans le gaz situé au voisinage d’une substance radioactive est évidemment fini, et le plus souvent l’intensité de l’ionisation décroît rapidement quand on s’éloigne de la substance active ; de sorte que le nombre des ions que peut créer le rayonnement à partir d’une distance de la source est inférieur au nombre des ions qu’il peut produire au total, la différence étant évidemment égale au nombre d’ions produits dans la couche de gaz d’épaisseur qui entoure la substance. Or, c’est cette différence qui mesure dans la méthode électrique l’intensité absorbée ; il est donc évident que celle-ci est proportionnelle, par définition, à l’ionisation de la couche de gaz absorbante. Quand le rayonnement est très pénétrant, il n’est pas possible de mesurer l’ionisation totale, et comme l’ionisation par unité de longueur varie en ce cas avec conformément à la loi de l’inverse du carré de la distance à une source de petites dimensions, il ne semble pas y avoir d’absorption ; il est évident cependant que ce cas ne diffère pas en réalité du précédent, et que l’ionisation totale ne pouvant être infinie, l’ionisation par unité de longueur représente aussi en ce cas l’intensité absorbée.

L’ionisation d’un gaz par des rayons Röntgen est proportionnelle à la pression du gaz, ainsi qu’il résulte des expériences de M. Perrin[1] ; à densité constante du gaz elle ne dépend pas de la température, ainsi que le prouvent les expériences de M. Mc

  1. Perrin, Thèse de doctorat.