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l’ionisation due aux rayons à ce qu’elle aurait été si les rayons avaient été complètement absorbés par l’air. Le coefficient d’absorption des rayons de l’uranium par l’air n’a pas été mesuré, mais on peut en déduire une valeur approchée en admettant la proportionnalité du coefficient d’absorption à la densité de la matière absorbante ; la valeur relative à l’aluminium étant 14, celle relative à l’air sera 0,0065. L’ionisation par les rayons au voisinage de la substance active étant mesurée sur une longueur de 6cm,1 on obtiendra l’ionisation totale en divisant la valeur expérimentale par 6,1 × 0,0065. On aura donc pour le rapport

On ne connaît pas et mais si l’on admet que le rapport de ces coefficients est le même que celui des coefficients d’absorption par l’aluminium, on trouve

environ.

Donc le nombre total d’ions qui peuvent être produits par les rayons est beaucoup plus grand que celui qu’on pourrait obtenir avec les rayons de la même quantité de matière. Ce résultat est en accord avec celui qu’on peut prévoir si l’on admet que le nombre des particules rapides n’est pas très différent du nombre des particules émises dans le même temps, et que l’énergie moyenne d’une particule est beaucoup plus petite que celle d’une particule


142. Pouvoir pénétrant comparé. — Voici un Tableau qui indique d’une manière approchée les pouvoirs pénétrants des radiations. On a indiqué, pour les rayons de diverses espèces, la valeur du coefficient d’absorption pour une substance déterminée et la valeur de la distance que les rayons doivent franchir dans l’air pour que leur intensité se trouve réduite de moitié.