Page:Curie - Traité de radioactivité, 1910, tome 2.djvu/355

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On peut remarquer de plus que le terme étant très petit, représente sensiblement le rapport des ionisations dues au radium A et au radium C, tandis que est le rapport de l’ionisation due au radium C à celle due à l’émanation. On trouve donc, pour les proportions de l’ionisation due à chaque substance quand la radioactivité induite a atteint l’équilibre de régime avec l’émanation, les valeurs suivantes :

Émanation. Radium A. Radium C.
42 pour 100 33 pour 100 25 pour 100


Si la transformation s’effectue de telle manière que chaque atome d’une substance donne lieu à la formation d’un seul atome de la substance suivante, on a et l’activité relative du radium A par rapport au radium C, quand l’équilibre de régime avec l’émanation est atteint, est alors égale au rapport des nombres d’ions créés lors de la destruction d’un atome de radium A et d’un atome de radium C dans la chambre d’ionisation. Si la destruction d’un atome entraîne l’expulsion d’une seule particule on peut penser que dans une chambre d’ionisation, dans laquelle le parcours des particules est complètement utilisé, le nombre d’ions produit par une particule croît avec le parcours de celle-ci et peut lui être approximativement proportionnel. Le rapport des activités du radium A et du radium C serait, en ce cas, voisin du rapport des parcours des particules émises par ces deux substances, et l’on aurait Une détermination plus exacte du même rapport, faite en tenant compte de la forme de la courbe d’ionisation, conduit à la valeur 0,79 (§ 135).

Le rapport trouvé dans les expériences de M. Duane est égal à 1,3 et l’on peut penser que les rayons du radium A sont en ce cas beaucoup mieux utilisés dans la chambre d’ionisation que les rayons du radium C.

On doit à M. Schmidt[1] une étude très détaillée des courbes

  1. Schmidt, Ann. d. Phys., 1906.