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reçoit, la troisième transmet 85 pour 100 du rayonnement qu’elle reçoit.

Dans une autre série d’expériences, le radium était enfermé dans une ampoule de verre placée à 10cm du condensateur qui recevait les rayons. On plaçait sur l’ampoule une série d’écrans de plomb identiques dont chacun avait une épaisseur de 0mm,115. Le rapport du rayonnement transmis au rayonnement reçu est donné pour chacune des lames successives par la série des nombres suivants :

0,40     0,60     0,72     0,79     0,89     0,92     0,94     0,94     0,97

Pour une série de 3 écrans en plomb dont chacun avait 1mm,5 d’épaisseur, le rapport du rayonnement transmis au rayonnement reçu était donné pour les lames successives par les nombres suivants :

0,09     0,78     0,84

De ces expériences il résulte que, quand l’épaisseur de plomb traversée croît de 0mm,1 à 4,5 mm, le pouvoir pénétrant du rayonnement va en augmentant. Dans les conditions expérimentales indiquées, un écran de plomb de 1cm,8 d’épaisseur transmet 2 pour 100 du rayonnement qu’il reçoit ; un écran de plomb de 5cm,3 d’épaisseur transmet encore 0,4 pour 100 du rayonnement qu’il reçoit.

Une série d’expériences relatives à l’absorption des rayons du radium a été publiée par M. Strutt[1] qui a étudié surtout l’absorption des rayons rapides en relation avec la densité de la matière absorbante. Le coefficient d’absorption moyen de ces rayons pénétrants pour l’aluminium est

L’étude de la loi d’absorption des rayons du radium a été faite aussi par la mesure de la charge transportée[2]. Le dispositif employé était le suivant : le radium était placé à l’extérieur d’un vase de verre contenant une électrode isolée en laiton P (fig. 108) qui pouvait être réunie à un électromètre. Les rayons du radium traversaient des fenêtres percées dans une plaque de laiton A et fermées par de la feuille d’aluminium de 0mm,01 d’épaisseur ; ils étaient ensuite absorbés par l’électrode. Un vide

  1. Strutt, Nature., 1900.
  2. Seitz, Phys. Zeit., 1904.