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XXVIII

COMMENT SANDY MAC TRIGGEH TROUVA LA FIN QU’iL MÉRITAIT

Kazan, durant ce temps, à soixante milles vers le nord, était couché au bout de sa chaîne d’acier et observait le professeur Paul Weyman, qui mélangeait dans un seau, à son intention, de la graisse et du son.

Le gros danois, à qui la moitié du repas était destinée, était couché pareillement, à quelques pieds de Kazan, et ses énormes mâchoires bavaient, dans l’attente du festin qui se préparait.

Le refus de ces deux superbes bêtes de s’entre-tuer pour le plaisir de trois cents brutes, assemblées tout exprès, réjouissait infiniment le digne professeur. Il avait dressé déjà le plan d’une communication sur cet incident.

Ce fut le danois que Paul Weyman commença par servir. Il lui apporta un litre environ de la succulente pâtée et, tandis que, remuant la queue, le chien la malaxait dans ses puissantes mâchoires, il lui donna sur le dos une chiquenaude amicale.

Son attitude fut toute différente quand il se dirigea vers Kazan. Très prudemment il s’avança, sans vouloir, cependant, paraître avoir peur.

Sandy, qu’il avait longuement interrogé, lui avait conté l’histoire de la capture de Kazan et la fuite de Louve Grise, Paul Weyman ne doutait pas que le