Page:Curwood - Le Piège d’or, trad. Postif et Gruyer, 1930.djvu/121

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tresses plus petites, il entreprit la confection d’un nouveau piège. Célie, tout à fait rassurée, rentra dans sa chambre. De tant d’émotions successives elle sentait le besoin de se remettre, hors de la présence de tout témoin.

Philip profita de cette absence pour sortir, de son sac d’équipement, son nécessaire de toilette. Il se regarda dans son miroir et se lit peur à lui-même. Avec sa barbe hirsute, il était vraiment si peu avenant qu’il comprit pourquoi Célie avait tout d’abord reculé devant lui. Une demi-heure lui fut nécessaire pour qu’il se rasât de façon congrue. Quant à Bram, il était fort occupé à son travail et ne releva les yeux qu’après l’avoir terminé. Alors il se mit debout et s’en alla sans rien dire. Célie rentra, et la première chose qu’elle remarqua fut le changement opéré sur le visage de Philip. Elle en témoigna son plaisir et Philip se sentit rougir.

Par la fenêtre ils observèrent Bram. Celui-ci avait rappelé ses loups et se dirigeait avec eux vers la porte du corral. Il emportait ses souliers à raquettes et son long fouet. Ayant, le premier, passé la porte, il laissa sortir dix bêtes, sur les vingt, puis la referma.

Célie revint vers la table et Philip vit qu’elle avait apporté de sa chambre un crayon et un morceau de papier. Au bout d’un instant, elle lui tendit, triomphante, le papier. Le croquis gros-