Page:Curwood - Le Piège d’or, trad. Postif et Gruyer, 1930.djvu/152

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les explications de Philip et en lui prenant le bras.

Elle posa son doigt sur la ligne sinueuse, nettement tracée, de la rivière de la Mine-de-Cuivre[1].

« Nous avons, dit-elle, de l’océan Arctique et du golfe du Couronnement, remonté ce fleuve. C’est à son embouchure que le navire nous avait débarqués. Nous l’avons remonté, remonté… »

Plusieurs fois de suite, elle répéta le nom du fleuve : Copper-Mine !

Philip fit un signe d’assentiment.

L’émotion de Célie allait grandissant. Sa voix était ardente et sourde. Au tiers, à peu près, du cours du fleuve, elle traça une croix. À cet endroit, ils avaient été attaqués par les Kogmollocks. Son crayon dessina le combat. Repoussés, ils avaient pris la fuite, loin du Copper-Mine, puis étaient revenus, et un second combat avait eu lieu. C’est alors que Bram Johnson était entré en scène et l’avait emmenée. Mais, en arrière, au point qu’elle indiquait, son père était demeuré.

« Fader ! Fader ! »

Voilà ce qu’elle désirait surtout faire bien comprendre à Philip. Son père était toujours là,

  1. La rivière de la Mine-de-Cuivre, ou Copper-Mine, sort du lac Aymer, un peu au Nord du lac de l’Esclave, et, coulant vers le Nord, va se jeter dans le golfe du Couronnement. (Note des Traducteurs.)