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CHAPITRE XVIII

SUR LA PISTE DU SANG


À l’esprit alerte de Célie, Philip fit comprendre qu’il convenait, tout d’abord, de tirer parti des dépouilles de leurs ennemis. Lui faisant signe de l’attendre, il se hâta de revenir vers le champ du combat.

Les trois Esquimaux étaient bien morts. Deux d’entre eux avaient été assommés par le gourdin. Le troisième avait un petit trou de balle juste entre les deux yeux. Philip caressa de la main le minuscule revolver, bon à tirer des pois, dont il s’était tant gaussé. Un des pois lui avait sauvé la vie. Rien de moins.

Le plus petit des Kogmollocks était celui qu’il avait, le premier, abattu avec son gourdin. S’agenouillant sur le corps, Philip lui enleva son capuchon en peau de phoque, puis le dépouilla de ses vêtements de fourrure et de ses mocassins en peau de caribou, qui étaient passables. Chargé de son butin, il retourna vers la jeune femme.

Tout grossiers qu’ils fussent et quoique prove-