Page:Curwood - Le Piège d’or, trad. Postif et Gruyer, 1930.djvu/254

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furent successivement massacrés. Lorsque, mon vieux, tu auras appris à parler sa langue, la princesse Célie te donnera des détails supplémentaires. Il ne lui reste plus maintenant, si elle t’épouse, qu’à prendre goût à l’Amérique. Au surplus, la Russie, à l’heure actuelle, ne vaudrait guère mieux pour elle que sous le tsar. »

Lady Célie était arrivée, tandis qu’Olaf achevait de parler. Elle passa son bras autour du cou de Philip, et ce n’était plus, pour la première fois, dans une atmosphère de terreur. Le sort hostile se détendait.

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Il était, le lendemain, tard dans l’après-midi, et le traîneau cheminait sur la piste glacée de la rivière de la Mine-de-Cuivre, qu’il remontait, lorsque la petite caravane entendit au loin le concert de hurlements des loups de Bram Johnson. C’était comme une foule lointaine, qui grondait ; puis tout bruit s’éteignit.

Lorsque les ténèbres tombèrent, on dressa le campement. Chacun était las. Ce fut Olaf Anderson qui, emmitouflé dans une des fourrures d’Esquimaux ramassées par lui sur le champ de bataille, monta la garde toute la nuit. À deux reprises encore, on entendit la clameur étrange,