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L’ŒUVRE DE RICHARD WAGNER AU CONCERT.

discrète et parfumée de cet écho du moyen âge (Lamoureux et Colonne, 1894-1912). Quant aux barytons, ils avaient pour eux les deux monologues de Hans Sachs, la « rêverie » surtout : on y entendit Frœlich et Daraux (Colonne, 1903, 1905), Delmas et Van Rooy (Lamoureux, 1004, 1912). Les phrases, moins saillantes, de Pogner, furent même choisies à l’occasion ; par Froelich (Lamoureux, 1902 et 1913).


L’Or du Rhin qui, plus que tout autre, a besoin de la scène, est la dernière partition dont le nom ait figuré sur les programmes des concerts. Colonne, en 1800, s’avisa d’exécuter tout le début, si expressif, pour peu qu’on ait la moindre imagination. Auguez fut Alberich, Mmes  de Montalant, Delorn et de Clercq les Filles du Rhin. Chez Lamoureux, en 1893, on applaudit l’air narquois de Loge, qui resta depuis (— 1912) au répertoire de Van Dyck ; puis, en 1894, deux exécutions différentes du premier tableau, l’une avec Fournets et Mmes  Marcy, Vauthier, Héglon, l’autre avec Noté et Mmes  Leroux-Corso, Tarquini d’or et Héglon. Mais c’est aussi cette même année que l’Opéra, comme prologue à la Valkyrie, prit le parti économique et un peu ridicule, de faire entendre au concert, et avec deux pianos (tenus par Puguo et Debussy, mais qu’importe ?), une importante sélection de l’ouvrage entier : Renaud y fut un excellent Alberich, Fournets un Wotan sonore et de grande allure ; Vaguet était Loge, Mmes  Richard, Bosman et Marcy les Filles du Rhin…, et Catulle Mendès conférenciait.

Après quoi, Colonne exécuta deux nouveaux fragments, avec Fournets, Auguez, Challet, Lorrain, Ballard (Albérich et Wotan),