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Page:Curzon - L’Œuvre de Richard Wagner à Paris et ses interprètes, Sénart.djvu/50

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L’ŒUVRE DE RICHARD WAGNER À PARIS

Gaudubert, Gibert Cazeneuve (Loge) et Mmes Éléonore Blanc, Pregi, Planès (les Filles du Rhin, en 1895, 1897, 1898 et 1900) ; et encore la première scène, Fournets étant Albérich. — On notera aussi, comme curiosité, la scène d’Erda, en 1903 et 1906, chantée par Mme Schumann-Heink. — Mais surtout, à partir de 1901, Camille Chevillard inaugura cette belle série d’exécutions intégrale qui ont si bien préparé l’auditeur aux représentations enfin consenties par l’Opéra. Et il est impossible de ne pas rappeler les principales. En 1901, Henri Albers se tailla le plus vif succès dans Albérich, avec Bagès et Challet dans Loge et Wotan, Mmes Lormont, Vicq et Melno dans les Filles du Rhin. En 1902, Frœlich interprétait Wotan et Challet Albérich. En 1903, Dufriche était Loge… En 1909, enfin, Van Dyck nous apportait son incomparable personnification de Loge, déjà célèbre, entre Nivette (Wotan), Carbelly et Vilmos Beck, Mmes Lormont et Croiza…


De La Valkyrie, la scène essentielle, détachée d’abord, c’est la dernière : les adieux de Wotan et l’incantation du feu. Elle a été magistralement présentée au public, dès 1881, sous la direction de Pasdeloup (à son festival du Trocadéro), puis encore en 1883, par Faure en personne. Le noble artiste lui donna un caractère grandiose et tendre à la fois qui était de toute beauté. Le jeune baryton Labis l’interpréta aussi cette année et la suivante. Puis viennent Lauwers (Colonne, 1883}, Gaston Reyle (Pasdeloup, 1887}, Auguez (Colonne et Lamoureux, 1889, 1893), Van Rooy, superbe d’ampleur (Lamoureux et Colonne, 1897, 1901, 1905, 1912), Lorrain (Colonne, 1897), Frœlich (Lamoureux, 1902, 1909), Delmas (Lamoureux et Colonne, 1904, 1912), Renaud