Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/102

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ractère à la fois timide et sauvage, par des avances qui m’auraient éloigné, si je ne les avais attribuées qu’à une coquetterie commune, ou qu’à la politesse du monde. Elle me fit ce récit avec une franchise, une simplicité qui m’enchantèrent. La connaissance qu’elle avait de mes goûts, de mes sentiments les plus intimes, de mes pensées les plus fugitives, lui donnaient avec moi une sécurité qu’on acquiert rarement dans les relations sociales, même les plus anciennes……

» Il lui semblait, disait-elle, que notre liaison avait duré toujours.

» Et je jouissais de cette illusion, car je la partageais.

» Je ne m’étais encore lié intimement