Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/202

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bilité qu’elle aurait cherché à lui dissimuler. J’étais dévoré de haine, d’amour et d’envie.

» Impassible en apparence, je renfermais dans mon cœur les sentiments les plus tumultueux ; j’invoquais le Ciel, pour me délivrer de tant de douleurs, j’attendais un miracle de sa bonté ; et voyant que Dieu restait sourd à mes prières, j’implorais l’enfer même pour obtenir quelque relâche à des tourments insupportables. La pensée de commettre un crime pour dégager ma parole, m’effrayait moins que les apprêts de mon mariage avec Mlle de M***, de cette union abhorrée, qui n’était pas mon ouvrage, qui ne répondait pas au choix de mon cœur, et par laquelle