Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/23

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cette léthargique indifférence : il voulut s’arrêter pour admirer la solitude. Il ordonna donc à ses guides de le précéder à l’hospice, leur promettant de les y rejoindre en peu de temps. Sans tenir compte de l’expérience de ces hommes, qui lui prédisaient une soirée orageuse, il exigea qu’on le laissât seul : il s’assit contre un quartier de rocher, dont la pointe aiguë s’élevait au-dessus de la neige qui couvrait encore la route et les pentes du défilé.

À peine fut-il resté un quart-d’heure près de cette pierre, que le ciel se couvrit subitement de nuages rapides ; d’autres vapeurs s’élevaient plus lentement du fond des vallées, et, rasant les flancs de la montagne, elles semblaient en as-