Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/30

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

son époux, et mourut de douleur peu de temps après lui. Je fus élevé par une sœur de mon père, qui, restée veuve sans enfants, me reçut dans sa maison et me traita comme son propre fils. La Providence la protégea ; sa vie et une partie de sa fortune échappèrent comme par miracle aux fureurs et à l’avidité populaires. Ainsi, après un vaste incendie, on aperçoit quelquefois un toit solitaire et qui, gardé par une puissance invisible, est resté intact au milieu des ruines de toute une ville.

» C’est dans cet asile que j’ai passé mon enfance et ma première jeunesse : nous y vivions séparés du reste du monde.

» Ma tante, frappée des crimes et des