Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/64

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l’homme, acheva l’ouvrage de mon éducation : je devins entièrement étranger, non seulement au lieu de ma naissance, mais au genre humain, à toute société réelle, à toute occupation positive, et sans avoir des ailes pour le ciel, je perdis de vue la terre !… Que de chances de malheur !…

» Les affaires de ma tante s’étaient arrangées heureusement : elle avait retrouvé une terre située dans une province éloignée, et où nous allions passer les étés.

» La première fois que je me sentis au milieu de la nature, mon âme s’épanouit ; elle découvrit un monde parfaitement en harmonie avec elle ; c’était comme un théâtre préparé pour les