Page:Cuvier - Règne animal 1829 vol I.djvu/112

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plus délicates, des mouvements les plus variés, et où l’ensemble de toutes les propriétés paraît combiné pour produire une intelligence plus parfaite, plus féconde en ressources, moins esclave de l’instinct, et plus susceptible de perfectionnement.

Comme leur quantité de respiration est modérée, ils sont en général disposés pour marcher sur la terre, mais pour y marcher avec force et d’une manière continue. En conséquence, toutes les articulations de leur squelette ont des formes très précises qui déterminent leurs mouvements avec rigueur.

Quelques-uns cependant peuvent s’élever dans l’air au moyen de membres prolongés et de membranes étendues ; d’autres ont les membres tellement raccourcis qu’ils ne se meuvent aisément que dans l’eau, mais ils ne perdent pas pour cela les caractères généraux de la classe.

Ils ont tous la mâchoire supérieure fixée au crâne, l’inférieure composée de deux pièces seulement, articulée par un condyle saillant à un temporal fixe ; le cou de sept vertèbres, hors une seule espèce qui en a neuf ; les côtes antérieures attachées en avant, par des parties cartilagineuses, à un sternum formé d’un certain nombre de pièces à la file ; leur extrémité de devant commence par une omoplate non articulée, mais seulement suspendue dans les chairs, s’appuyant souvent sur le sternum par un os intermédiaire nommé clavicule. Cette extrémité se continue par un bras, un avant-bras et une main formée elle--